Bilan : impact de la crise sur la French Tech

Crise du Covid-10, quelles conséquences pour la French Tech ?

Quel est l’impact de la crise sanitaire sur le monde de la French Tech?

La crise du Covid-19 perdure et l’activité économique reste impactée de façon considérable.

Avec le ralentissement de l'économie, rares sont les secteurs d’activité épargnés mais quel est le constat sur l’écosystème startup en France?

De façon générale, la crise ainsi que l’épisode pandémique a ralenti le développement des startups tech qui peinent à lever des fonds.

Selon François Véron, un des dirigeants du fonds d’investissement Newfund : « C’est une crise qui va faire des dégâts considérables, il n’y a aucune raison pour que les startups soient épargnées ».

Les levées de fonds sont nécessaires à la survie des startups mais l’exercice est d’autant plus difficile depuis le mois de mars.

Rarement rentables dès leur première année de vie, les startups dépendent des acteurs du marché comme par exemple des fonds d’investissement, banques d’investissement ou encore des business angels. La maîtrise du timing d’une levée reste un facteur déterminant dans la survie d’une entreprise.

Actuellement, les startups françaises représentent 100 000 emplois, elles prévoyaient d’en créer 25 000 supplémentaires en 2020.

Malgré le manque d’études à propos des conséquences de cette crise sur le mouvement français des startups, on estime que 80% d’entre elles estiment avoir été impactées de façon négative et que plus de 30% risquent de ne pas pouvoir surmonter la crise.

Par exemple, celles qui oeuvrent au service de la mobilité furent gravement impactées par la crise pendant le premier confinement.

Cityscoot, service de location de scooter électrique en libre-service a subi les conséquences de la crise avec 90% de réduction de son activité.

Cette situation a entraîné la clôture d’une levée de fonds estimée à 30 millions d’euros fin février.

De la même façon, le Français Blablacar, leader européen du covoiturage a complètement stoppé son activité.

Sans surprise, la French Tech n’a pas été épargnée par la crise sanitaire. En revanche, la capacité des startups à s’adapter à un environnement incertain reste un avantage fort leur permettant de mieux rebondir.

Selon Kat Borlongan, directrice de la mission French Tech, "la vraie menace pour la French Tech, c'est la crise des talents"

Visualisez ici l’interview de Kat Borlongan au sujet de “la Frenchtech face à la crise du Covid”

Cependant, il est certain que la crise a aussi souligné l'importance de la transformation numérique et a accéléré la tendance.

La mise en avant des services digitaux fut profitable à certaines jeunes pousses.

Par exemple, avec le développement du e-commerce, la startup Contentsquare a réalisé la plus plus grosse levée de fonds de l'année en France, 190 millions de dollars en série D.

Fondée en 2012 par Jonathan Cherki, la startup permet aux plateformes d'e-commerce de comprendre le comportement de leurs clients en ligne via un logiciel qui analyse la manière dont les internautes se comportent sur un site (mouvements de la souris ou du doigt sur l’écran, temps passé sur une page, déplacement à l’intérieur du site, points de friction…).

Cette analyse permet aux clients d’améliorer leurs offres et de proposer une meilleure expérience utilisateur, ce qui à terme augmente le taux de conversion.

Et à l'échelle internationale, quel bilan pour les startups ?

Dans les pays comme la France, le Royaume-Uni, les États Unis, l’Allemagne ou encore Israël, les startups les plus touchées par la crise sont aussi les plus matures (Série B).

Selon une étude réalisée par station F auprès de 1.000 start-up européennes, 44,7% déclarent avoir eu recours au chômage partiel et 34,2% des sondés confient avoir dû licencier une partie de leur équipe.

Toujours selon cette même étude, il faut croire que les perspectives restent encourageantes quant à l'après crise. 40 % des startups estiment que la situation s’améliore au fil du temps. Et c’est plus de 78% d’entre elles qui prévoient d’embaucher de nouveaux talents au cours de l’année 2020.

Si selon cette même étude, 40 % des startups estimaient observer une amélioration de la situation au fil du temps, avec plus de 78% d’entre elles prévoyant d’embaucher de nouveaux talents au cours de l’année 2020, la nouvelle vague de confinement pourrait bien à nouveau freiner les startups. Affaire à suivre...

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